Nicolas Dickner et le charme discret des ruines

Nicolas Dickner et le charme discret des ruines

par Marie-Hélène Voyer (professeure au Cégep de Rimouski)
  Le 20 février 2019, à midi.

Dans les romans de Dickner on ne peut que remarquer la conscience archéologique ou encore la pulsion excavatrice qui anime les personnages, de même que l’intérêt marqué pour les « tas d’artefacts déconnectés » (Nikolski), les « ruines virtuelles » (Tarmac) et « les croûtes sédimentaires de la culture » (Six degrés de liberté) qui jonchent les friches, dépotoirs, maisons abandonnées, stades désaffectés et autres lieux friables. De même, dans son recueil de chroniques Le romancier portatif, on note la récurrence du motif du déchet et la métaphore du recyclage dans des textes tels que « Devancer les éboueurs » ou encore « Chacun son site d’enfouissement », autant d’éléments qui contribuent à définir tant sa posture d’écrivain que sa poétique joueuse, continuellement tendue entre ironie et humilité.


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