L’art d’admirer : Pratiques, textes et représentations (1650-1750)
par Lucie Desjardins, UQAM
Le statut de l’admiration est le plus souvent résumé par la célèbre formule de Descartes selon laquelle « l’admiration est la première de toutes les passions ». Or, comme toutes les autres passions, l’admiration fait l’objet de recommandations touchant aux nuances de son expression et se règle sur un principe de sélection de signes à montrer dans un univers où il importe toujours de n'engager que le meilleur de soi.Pour plaire, il faut respecter certaines bienséances, supprimer l’expression de certaines passions et, au contraire, rechercher celles qui sont bien vues.Or, l’admiration a un statut ambigu. Tantôt légitime et valorisée, tantôt suspecte et dangereuse, elle a une valeur, des usages et des pratiques. À partir d’un vaste corpus formé de textes appartenant à des traditions diverses, voire concurrentes, il s’agira d’examiner les façons dont on admire et celles dont on se fait admirer.