Je m’ennuie de Michèle Viroly (2005) de Victor-Lévy Beaulieu : entrée dans un nouveau cycle romanesque

Conférence présentée par Vicky Vincent (maîtrise en Lettres, UQAR)
  Le 15 octobre 2014.

L’œuvre de Victor-Lévy Beaulieu est immense, colossale. On la connaît surtout pour les péripéties de la famille Beauchemin. Cette saga familiale, qui se tisse et se détisse à travers plusieurs romans, est portée par un projet esthétique ambitieux, visant la constitution d’une œuvre parfaite et totalisante, qui se confondrait avec l’Histoire. Parallèlement à l’écriture de son James Joyce et de la « sauvagerie » La Grande Tribu (2008), Victor-Lévy Beaulieu a fait paraître Je m’ennuie de Michèle Viroly (2005). Un livre passé plus ou moins inaperçu, mais qui apparaît à rebours comme une œuvre de transition, où se mettent en place un style et des pratiques narratives qui resurgiront de manière structurante dans les romans suivants. Que ce soit par son écriture « toute en grimaceries », par l’introduction d’un tout nouveau personnage-narrateur ou par les problèmes engendrés par l’invraisemblance narrative, Je m’ennuie de Michèle Viroly s’inscrit dans la production romanesque de Victor-Lévy Beaulieu comme une œuvre pivot. Aussi, nous proposerons de la considérer comme le point d’entrée dans un nouveau cycle romanesque, relançant sur de nouvelles voies l’entreprise littéraire beaulieusienne, comme nous le verrons aussi bien dans La Grande Tribu que dans l’essai hilare James Joyce, l’Irlande, le Québec, les mots (2006).


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