Guerre et texte sous l’Ancien Régime : réécriture, procédés et enjeux
Que ce soit par les souffrances qu’elle génère ou par les actes de bravoure qu’elle suscite, la guerre marque profondément l’imaginaire collectif sous l'Ancien Régime. Ce dossier intitulé Guerre et texte entend réfléchir sur les enjeux et les stratégies de mise en récit de la guerre dans la littérature française d’Ancien Régime, en France et en Nouvelle-France. Sur le plan méthodologique, il offre un éventail d’approches pluridisciplinaires qui se situent au carrefour de l'histoire de la littérature, de l'histoire militaire et politique, de la rhétorique, de la morale, des institutions. Les contributions rassemblées ici se proposent de voir comment les événements ont été relus, puis mis en récit à travers les témoignages historiques, narratifs et fictifs. S’interrogeant sur les liens qu’entretiennent guerre et texte aux XVIe et XVIIe siècles, l’objectif commun de ces articles est de faire ressortir en quoi le thème de la guerre a été traité de manière originale par les écrivains de l'Ancien Régime. Quels sont les procédés de réécriture privilégiés par les auteurs ? Quels enjeux esthétiques, moraux, politiques, diplomatiques, entourent la mise en fiction de la guerre ? À quelle fin y a-t-on recours dans les textes ? Quelles représentations propose-t-on des femmes mousquetaires, des héros militaires, du simple soldat ou du roi guerrier ? Comment perçoit-on ces figures de femmes et d'hommes armés dans les textes ? À quelles valeurs ou idéologies répondent-elles ? Telles sont quelques-unes des questions qui retiennent l'attention de nos collaborateurs et qui sous-tendent les articles du numéro.